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Tuesday, December 20, 2011

Armen Tarpinian: L’Adieu en rimes

Là où je suis je ne suis plus
Mais c’est à travers ce poème
Qu’une fois encore et à jamais
Je vous dirai que je vous aime.
Ne laissons pas la nostalgie
Rompre la joie souveraine
Et retenons de la peine
Le prix qu’elle donne à la vie :
Quelle autre rime à poésie
Que le grand oui qui nous saisit ?

Monday, December 19, 2011

Armen Tarpinian: AINSI COMMENCE

Ainsi commence le bonheur, un silence où les mots s’accordent.
La vie, la mort sont les deux lèvres du soleil,
La terre éclose en nos visages,
O bouche ouverte à la naissance !
D’invisibles oiseaux volent dans nos racines. L’âme est plus grande que son nom.
Mais la peur seule a le sourire du démon, a ses poumons de sable.
La peur qui nous conduit dans la mort sans lumière.
Portons la plaine dans nos jambes, et la montagne en nos épaules.
Donnons la colline à la femme, rendons sa douceur au mystère.
Soyons de terre aimante ! Le malheur est un lion que l’amour apprivoise.


Thus It Starts

Thus starts bliss, a silence where words fuse.
Life, death are the sun’s two lips,
The earth comes to light in our faces,
Oh, gaping mouth to genesis!
Invisible birds soar in our roots. The soul exceeds its brand.
But only fear has the demon’s smile, and its lungs of sand.
Fear, that with no light, leads us onto demise.
Let us carry the plain in our legs, and on our shoulders, the mountain.
Let us give the hill to woman, rendering her appeal to mystery.
Let us treat the earth with love! Misfortune is a lion tamed by love.

Armen Tarpinian
Translated from French by Tatul Sonentz

Sunday, December 18, 2011

Armen Tarpinian: LA VÉRITÉ DU CYGNE

L’horizon est un mot qui sans cesse s’invente,
Une source où la soif rêve de s’étancher mais qu’elle éloigne.
Cygne, sur la mer libre entraîne la pensée !
Qu’elle apprenne l’amour comme un seuil tracé dans le repos du temps.
Et l’horizon bu, dépassé, les yeux fermés.
Miroir à notre cœur, ta liberté nous engage.

Saturday, December 17, 2011

Armen Tarpinian: Compagne du silence

J’ai dévalé les villes de la douleur. Les pavés connaissaient des désespoirs bien clos.
Ce sont les toits d’abord qu’il faudrait regarder et ce pont de fraîcheur qu’ils jettent jusqu’au ciel.
Mais je voyais des portes dilatées de mystère.
Je recherchais la nuit comme un point de lumière. J’oubliais une enfance tout enroulée de plaines, un bonheur traversé de rivières, des visages m’offrant leur jardin pour la vie. Et ce luxe de l’âge où le froid même chauffe.
Mais dans l’ombre du temps, dans l’ombre de moi-même où tant de présages s’éteignirent, ton amour éclairait la chance du malheur.
Donnant sens à ma vie tu éveillais mon âme,
aux fruits de la confiance.
Compagne du silence ton sang coule en mes mains, coule en toute la terre dans les mains ouvertes de la chaleur.

Friday, December 16, 2011

Armen Tarpinian: L’homme est à la guerre

Brisant le soleil vivant
L’aimant obscur régit la terre.
Et le jour qui serait un baiser d’eau pure
Pleure sur l’enfant déchiqueté.
Œil noir de la vipère,
La ténèbre est en nous.
Et le ciel est plus lourd de ne pas exister.
Dans le silence des larmes
Qui cherchons-nous encore ?
Le porteur de promesses
Ne peut vivre qu’en nous.

Thursday, December 15, 2011

Un livre et son auteur: Armen Tarpinian et "Le Chant et L'Ombre"

Armen Tarpinian: La Poule

Jarrets accordés à l’écorce de la terre,
Jarrets tendus dans l’attente du grain,
Les ailes plus épaisses que l’air,
La poule poursuit son destin.

Sa crête boit la vague sèche,
Le claquement de la faim.
Son impatience un peu rêche
Nous arracherait les mains !

Droite sur ses jarrets taillés pour une bague,
Son œil mâchant le minuscule espace,
Le cou pensant par saccades,
La poule affairée nous regarde.

Tabernacle vorace et pointu,
Son bec martèle le pain !
Poule, fonction élue !
Cycle premier du grain.