Séma: Printemps cuirrassé
Dans le tumulte des rues grouillantes de la grande ville,
Un désir, doux comme l'espoir, dominant au fond de mes pensées, accompagnant mes pas,
Comme un marteau frappant l'enclume à chaque mouvement de la flèche de l'horloge,
Poursuit pour moi à chaque instant ta reconstruction, ô ma nouvelle et éternelle patrie.
Je sais que tu n'es pas un rêve, une illusion née de nos aspirations.
Je sais que tu es terre et pierre, ô fournaise de travail et de chant,
Je sais que tu es feu et flamme, que tu es jeune et ardente,
Je sais aussi, terre d'Arménie, que tu es notre antique Eden.
Chaque fleur qui sur ton sein se pare de vives couleurs et de douces senteurs,
Chaque pioche et pelle qui s'enfoncent en toi pour te renforcer le cœur,
Un lambeau de chant suspendu dans l'air, le résonnement d'un mot chargé de sens,
Sont pour moi purs comme un sourire et précieux comme des reliques.
Toi, centre lumineux de mes pensées, mon espoir est une parcelle arrachée à ton cœur.
A cet anniversaire de la nouvelle période de ta millénaire existence,
Un peu triste, mais fier de toi, ô mon pays reconstitué,
Je me sens moins malheureux, moins seul et abandonné.
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